Jadis, une tolérance féodale permettait au manant ou vilain du Moyen Âge de ramasser en forêt le mort bois dont il avait besoin pour se chauffer : c’était le droit d’affouage. Les fagoteuses ne devaient utiliser aucun instrument coupant et se servir uniquement de leur force physique pour grappiller en forêt les maigres branchages. Cela améliorait l’ordinaire des agro-forestiers de nos contrées. Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée, sous le faix du fagot aussi bien que des ans gémissant et courbé, marchait à pas pesants

Au début du 19ème siècle plus de 1800 personnes travaillaient régulièrement en forêt ! Fin 19ème la liste des tâches faites par les ouvriers est longue et se décompose comme suit : Ouvriers, auxiliaires, cantonniers, carriers et tacherons sont détachés principalement fin 19ème à l’établissement du réseau routier. Les tâches sylvicoles sont quant à elles réalisées, soit par les auxiliaires forestiers, ou les préposés eux-mêmes, dans le cadre des travaux d’amélioration, soit par des journaliers (hommes ou femmes payés à la tâche) ou bien en remboursement de journées de concessions de toutes sortes.

Dans cette première moitié du 20ème siècle, les routes sont encore un vaste chantier et réclament une grande mobilisation des effectifs des Eaux et Forêts. La donne à changé quand à la variété de main d’œuvre. Les deux dernières guerres ont décimé les familles, les épouses prennent leur destin en main, et quand elles ne travaillent pas aux champs, c’est en forêt qu’elles se dirigent avec bien souvent les enfants.