DES SECRETS BIEN GARDÉS
Chêne Roulleau de la Roussière
Louis René Roulleau de la Roussière
Est né le 14 novembre 1857 à Blois. Son père Louis Roulleau de la Roussière (1830-1865) et sa mère Marie Anne Noémie Beaussier (1833-1909) sont originaires de Château-la-Vallière.
Marié le 2 septembre 1884 à Tours, avec Martine Henriette Cézanne (1864-1925), ils auront ensemble 2 garçons et une fille.
Louis Roulleau a su développer avec efficacité l’image de Bercé à travers le monde en accueillant bon nombre de délégations forestières étrangères, reprenant à son compte l’œuvre d’éducation entreprise par ses prédécesseurs. Il partagera avec les éditeurs de cartes postales ses propres clichés, témoignant ainsi de son époque.
Inspecteur adjoint
Au Mans dès 1885, et deviendra conservateur des Eaux & Forêts en fin d’activité (Retraite en 1907). En 1907, L.R. Roulleau de la Roussière, encore jeune, prenait sa retraite de l’administration forestière. Il se consacra dès lors à la forêt privée où il joua, au niveau national, un rôle de premier plan. Il fonda le Comité des Forêts en 1912. (1)
Il décèdera le 2 mars 1929 à Paris, à l’âge de 71 ans
Le Chêne Louis René Roulleau de la Roussière
Ce chêne a été baptisé le 27 mai 1952, lors de la tournée du Comité des Forêts, du nom de l’inspecteur qui a contribué à la sauvegarde du clos du chêne Boppe (1885-1900) et créé en 1912 ce fameux comité. (1)
À ce baptême, on avait même prévu, à la méthode marine, de faire lancer par la marraine une bouteille de champagne sur l’infortuné arbre… mais elle n’a jamais voulu exploser! Elle était trop solide…
Le conservateur Blouère, se rappelle Yves Camisy, avait fait ce jour là un sacré beau discours.
Mais revenons en 1895…
Le chêne Roulleau … gardien du temple.
Le conservateur de l’époque voulut absolument exploiter la parcelle des Clos, car l’aménagement arrivait en fin de période.
M.Roulleau, conscient de la grande valeur patrimoniale de la futaie des Clos, remua alors ciel et terre pour l’en empêcher. Il participe alors activement à sa préservation en refusant son exploitation pourtant prévue dans le plan d’aménagement de 1875.
Le directeur des forêts refusa d’en faire une section hors cadre. Mais Roulleau ne s’avoua pas vaincu et, sans informer quiconque, il recruta sa possibilité ailleurs, dans d’autres parcelles. il fit battre le pavé…Toutes les écoles forestières d’Europe ainsi que diverses personnalités furent invitées pour faire reconnaitre l’aura de son joyau.
1904 :
Nouveau rapport… Daubrée accepte alors de surseoir aux coupes jusqu’à nouvel ordre.
Le cas est présenté à la chambre des députés en 1907, qui applaudit la décision de conserver la parcelle.
Révision de l’aménagement en 1912 par M. Emery qui propose que la parcelle soit laissée en dehors des exploitations.
Le 21 octobre 1949.
Un décret prévoit en forêt une série artistique pour y classer les plus belles parcelles. La Société historique et archéologique du Maine, la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, puis le Conseil général écrivent au Préfet. L’histoire homérique de ce sauvetage fera l’objet d’un singulier article publié en 1950 (Extrait de la « Revue Forestière Française » N° 12- décembre 1950 (pages 738 à 741)
Le corps des officiers forestiers de Nancy venant régulièrement en déplacement sur Bercé lors des tournées forestières, a voulu marquer de son empreinte la toponymie forestière et ainsi manifester son attachement à cette forêt et particulièrement à Louis René Roulleau de la Roussière.
Aujourd’hui nombre de ronds, routes ou chênes portent le souvenir de leur mémoire.
Une route, que Roulleau mettra en chantier,
un rond qui prendra la place du rond de Croix-Veneur,
et un chêne saluent aujourd’hui ce forestier d’exception.
Congrès archéologique de 1961 à Berce
Prolifiques notices bibliographiques :
Cubage des bois sur pied et abattus : manuel pratique : douze tables et tarifs de cubage pour bois en grume et équarris / R. Roulleau,… / Paris : Berger-Levrault et Cie, 1905
Les Atteintes législatives à la propriété forestière : la coupe rase et la loi des cinq possibilités / par R. Roulleau / Le Mans : imprimerie de Benderitter, 1909
Modalité du procédé d’estimation du bois d’œuvre chêne au centimètre de diamètre… / René Roulleau de la Roussière / Poitiers : imprimerie de Blais et Roy, 1910
Révision de l’impôt forestier actuellement en cours : guide pratique pour les propriétaires de bois et état de la question au 1er septembre 1909 / par R. Roulleau,… et A. Arnould,… / Paris : Lucien Laveur, 1910
Les Accidents du travail en matière forestière : commentaire théorique et pratique de la loi du 15 Juillet 1914 / Charles Guyot,…et R. Roulleau de La Roussière,… / Paris : Berger-Levrault , 1917
La Question forestière après la guerre / par le comte Jean de Nicolaÿ, … et R. Roulleau de La Roussière,… / Paris : Association nationale d’expansion économique, 1917
Le cheptel forestier et le fonds des forêts / R. Roulleau de la Roussière / Paris : Association Nationale d’Expansion Économique, 1918
Cubage des bois sur pied et abattus : manuel pratique : dix-sept tables et tarifs de cubage pour bois en grume et équarris / R. Roulleau de La Roussière,… / 2e éd. 1919 revue et augmentée - 1926 / Paris : Librairie agricole de la Maison rustique.
Autres articles concernant les officiers forestiers :
Inauguration de l’ancien chêne Boppe
Enquête sur la mort du chêne Boppe
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Inauguration de l’ancien chêne Boppe
Enquête sur la mort du chêne Boppe
Références :
(1) Ce syndicat Français a été fondé en 1912, par le Marquis de Nicolay et M. Roulleau de la Roussière, conservateur des Eaux et forêts, avec l’objectif de défendre les intérêts de la «forêt privée française » avec l’aide d’autres propriétaires.