DES SECRETS BIEN GARDÉS
Pylône TDF
A propos
Un monument de Bercé … Le pylône de Mayet
Bercé, cet océan de verdure, se devait bien de posséder un phare à sa hauteur. Drôle d’arbre, que celui-ci, vu de la campagne de Mayet qui passe du rustique au numérique. Il est le lien entre le ciel et la terre. Le garde Gendre commente les prémices de sa construction.
1957 :
On commence à en apercevoir le projet : « Je suis allé voir le point retenu pour la construction du pylône relais TV, parcelle 104, près du rond de Verneil. La navigation aérienne et sportive demande en effet à ce que l’installation se trouve à 1700 m de la RN 158.»
2 février 1957 :
« Essais avec un ballon à la “côte 170”. »
30 novembre 1957 :
« Comptage des pins pour le compte de la RTF sur la partie où doit s’installer la télévision. »
3 décembre 1957 :
« Chaînage pour agrandir l’emprise. »
15 août et 10 septembre 1958 : « Forage et ouverture d’un chemin d’accès (RTF) puis montage du pylône.»
1er janvier 1959, une convention est signée entre monsieur
Ruban (conservateur), monsieur Vidal de l’administration des
Eaux et forêts et la Radiodiffusion télévision française,
pour le passage d’une ligne aérienne de distribution d’énergie
électrique de 137,50 m (30 kw) reliant le poste émetteur TV à
Mayet : la redevance annuelle est de 36,82 NF + 11,34 NF de
redevance forfaitaire.
Juillet 1959 :
le garde Gendre a eu la visite en d’un contremaître de la RTF pour effectuer une trouée dans les peuplements « …devant servir au passage des cordages servant à amarrer le pylône ».
11 octobre 1959 : inauguration.
Mise en service du premier pylône : 300m de haut.
1963 :
Démarrage de la FM.
1967 :
Apparition de la couleur, ce qui nécessitera le rehaussement du pylône ancien (320m).
16 avril 1969 :
Grève et manifestation des commerçants du département au relais de l’ORTF. Gendre effectue un service de sécurité avec l’aide des ouvriers.
14 février 1974 : mise sous surveillance de l’émetteur des
Terres-Blanches après l’attentat de Roc'h Trédudon.
On craint le pire pour ce grand pylône.
1985 :
Cryptage de la 4ème chaîne (Canal +)
1987 :
Extension du réseau TV
1993 :
Démolition de l’ancien pylône et mise en service du nouveau. On passe de 320 mètres à 342 mètres.
1996 :
La base de l’ancien pylône s’est métamorphosée en une sculpture contemporaine (signée Jean Bernard Métais, de Courdemanche) que l’on peut découvrir sur la place de Mayet, devant l’Office du tourisme.
Jean-Benoît Gayet du “Maine Libre” note : « Doté de 6 émetteurs pour la TV analogique (arrêt programmé le 18/5/2010), 4 émetteurs FM et 6 émetteurs pour la TV numérique, l’émetteur de Mayet est conçu en 1959 par la glorieuse RTF. Il a su visiblement traverser les décennies sans prendre une ride. Mieux, il arrive à rajeunir en prenant de l’âge. De la RTF à TDF, en passant par l’ORTF et France Télécom, «Le Mans-Mayet» a su passer de l’ère du «Vapotron» à celle du “numérique».
Seul au monde, le pylône de Mayet ? Pas tout à fait.
À l’instar des phares bretons désormais privés de gardiens (mais pas de surveillants) l’émetteur «Le Mans-Mayet» se fait surveiller à distance. C’est du centre opérationnel de Romainville, en région parisienne, que le pouls et la santé du sexagénaire sont régulièrement surveillés par les équipes techniques de TDF, propriétaire désormais très privé du monument.
Même si Mayet n’est que l’un des 300 sites du diffuseur dans cette région (8 730 en France), c’est incontestablement le plus prestigieux, avec celui de la tour Eiffel :
«Il est plus haut que la tour Eiffel et il est l’un des plus ancien»
Franck Magrez (responsable du secteur), l’un de ses plus farouches protecteurs
Situé à une altitude de 148 m et haut de 342 m, c’est actuellement en 2014, l’une des plus hautes constructions de France après l’émetteur «grandes ondes» de France Inter à Allouis près de Bourges (354 m).
” Mais nous sommes désormais prêts à accueillir toutes nouvelles technologies du futur, notamment en matière de 4 G et RNT “, poursuit le gardien du patrimoine. “Quitte, parfois, à sacrifier la bête. En matière de diffusion des ondes, il faut parfois souffrir pour rester dans la course”.
Autres liens concernant les curiosités de Bercé
Bibliographie :
Archives TDF