DES SECRETS BIEN GARDÉS
Pêche
La pêche fut une mission des eaux et forêts de 1897 à 1938.
40 ans de surveillance et de gestion des cours d’eau domaniaux par les Préposés des Eaux et Forêts de Bercé.
En 1890 :
les parties de rivières navigables sont surveillées par les Ponts et Chaussées.
En 1897 :
“Les eaux” des Eaux et Forêts. Les rivières deviennent domaine de surveillance des Eaux et Forêts.
Celle-ci sera régulièrement assurée jusqu'à l'avènement
de la seconde Guerre mondiale avec un bémol toutefois
durant la première guerre mondiale
(faute et manque de personnel).
Les Gardes, feront deux tournées hors Forêt par semaine. Dans leur tournée, les gardes s’arrangeront pour faire certifier leurs passages sur les cours d’eau , par telle autorité qui leur conviendra. Ces certificats seront préparés d’avance, par les soins du Garde de façon à ce que l’Agent qui certifie n’ait qu' à dater, signer et mettre le nom de la localité.
En 1898 :
Lors des tournées, les Gardes font part de leurs observations. 15 sept. 1898 ( Jouaux et le Garde Jacques) sur le Dinan. Peu de poissons, quelques truites, anguilles très rares. Le 20 sept. 1898 sur l’Etangsort : très peu d’écrevisses. Le 23 sept. 1898 sur la Dême: quelques truites, et gardons, très peu de chevaines. Le 4 oct. 1898 à Lhomme, sur la Veuve: beaucoup de truites, quelques brochets et écrevisses. Le 29 oct. 1898 :le long du loir, de Coëmont à Villebourg sur le Long: peu de truites, beaucoup d’anguilles, quelques “chaboisseaux” et gardons.
Le déversement d’alvins est une des tâches primordiales des forestiers. En avril / mai avec l’aide de Mr Ledain, le rituel se renouvelle sur l’ensemble des rivières et ruisseaux, l’Anille, la Braye, le Tusson, la Tortue, la Veuve etc…
En 1899 :
Note de Mr. l' inspecteur adjoint des Eaux et Forêts Roulleau ( 11 juillet 1899)
Mr. le Conservateur, dans une lettre du 5 juillet dernier
recommande aux Gardes – Pêche, d’éviter de passer,
pour se rendre sur les rivières, dans des terres chargées
de récoltes ou préposées à l’ensemencement.
les gardes sont amenés à découcher ou à circuler en chemin
de fer ou tramway pour faire leur service.
A différentes reprises des difficultés se sont élevées
entre le service de contrôle des Chemins de Fer et des
préposés des Eaux et Forêts (préposés des Brigade mobiles
de pêche notamment) voyageant avec des billets à demi-place
obtenus sur production de leur carte de service.
Les préposés en question n’étaient pas, considérés,
dans ces conditions comme revêtus des marques distinctives
de leurs fonctions, bien qu’ils fussent porteurs de leur
commission et de leur plaque. Le service de contrôle
exigeait en outre qu’ils soient coiffés du képi……
L’Administration ayant reconnu les inconvénients que
présentait parfois pour les préposés chargés de la
surveillance de la pêche le port de l’uniforme ou même
du képi seul, et les avantages d’une tenue exclusivement
civile pour la dite surveillance, est entrée en pourparlers
avec le Comité de Direction des Grands Réseaux de Chemins
de Fer Français en vue de faire admettre que les préposés
porteurs d’une carte de service donnant droit à la
demi-place soient autorisés à circuler dans les trains
sans autres marques distinctives de leurs fonctions
que leur plaque, leur commission et une carte d’identité
portant photo, revêtue du cachet rond de la conservation.
Signé : J Carrier, (Directeur Général des Eaux et Forêts)
Ils devront mentionner dans leurs livrets, en même temps que leur tournées,le détail des frais occasionnés par ces déplacements afin de se les faire rembourser signé : de Verely , (inspecteur des E & F au Mans)
Les tournées sont parfois longues.
Déplacements :
Chemin de fer : 0 F 20
+ Déjeuner : 1 F 30
soit un Total : 1 F 50
Ordre du 6 novembre 1900 Je tiens à ce que les Préposés de l’Inspection, aient la connaissance des faits qui ont motivé, l' avancement et les récompenses attribuées au Garde Albrecht. Vous ferez donc circuler dans le personnel de l’ancien cantonnement du Mans, le récit publié par le journal Le Temps dans son n° du 6 novembre: Il est ci-joint “L’acte de courage, de sang froid et d’humanité commis par le Garde Albrecht “. C’est ainsi que s’exprime, le journal Le Temps, me paraît être une réponse suffisante au vœu du Conseil d’arrondissement du Mans, qui trompé, par le récit mensongé de la presse d’opposition, a vu, dans sa session de Juillet demander à ce que les employés chargés de la surveillance de la Pêche tant du Ministère des travaux publics que du Ministère de l’Agriculture, soient invités à agir avec la plus grande prudence et le plus grand calme, dans l’exercice de leurs fonctions. J’ai le plaisir à constater que jusqu’à ce jour aucun d’eux ne s’est départi du calme si nécessaire dans la répression des délits.
PROCÈS VERBAUX & MISE EN GARDE
Juin 1902
Prévenu les sieurs Dubray Jules à Courdemanche, Dou François au moulin de Croalin et Guitton Constant au moulin de Bénéhard, de ne tendre aucun engin de pêche, à leurs barrages et vannages à moins d’une distance de 30 m, ou faute de quoi, il leur serait dressé Procès-verbal à la 1ère contravention.
Juillet 1902 :
il n’y a plus d'écrevisses dans le ruisseau de Vaux
depuis plusieurs années. (garde Albrecht)
A cause de l'acidité des eaux,
l'écrevisse à pattes blanches n'arrive
pas à grossir et à fabriquer de la carapace .
En 1903 :
il est déjà question de pollution industrielle (29 Sept 1903).
Instruction pour le prélèvement d'eau polluée par une usine,
en cas d'empoisonnements ou d'épidémies sur les poissons :
" Envoyer les échantillons en port payé par grande vitesse
à Mr. le Dr. Calmette – Laboratoire de Microbie Agricole-
Institut Pasteur – Lille " (Tâche des Préposés).
Les tournées se succèdent : En 1906, le 23 mai le garde Heintz note sur son livret journalier :
Le 1er Octobre 1908:
(garde Bordeaux) sur la rivière La Fare,
parti en bicyclette jusqu'à Chenu, visité la rivière,
depuis la limite du département jusqu'à St. Germain d'Arcé,
rentré par la même voie, depuis Chenu aux Forges.
3 Octobre 1908 :
Sur la rivière Fontaine des Vallées,
depuis son embouchure, jusqu'à la limite du Département..
Parti en bicyclette jusqu'à Nogent sur loir,
rentré par le même moyen.
4 Sept 1910 :
Pêche avec carrelet non réglementaire sur la Veuve ( 18 mm de mailles),
Cosset louis Victor, casseur de pierres, habitant Lhomme
(pêchait sur la veuve de St. Pierre au Moulin St. Blaise).
11 Sept. 1910 :
Sur la Veuve de Brives à la Pointe,
PV au Sieur Boulay Louis Victor, vigneron à Lhomme,
pris avec un engin prohibé (saisie du carrelet).
Le forestier participe également à l’alevinage
Frais occasionnés par la mise à l'eau d'alevins : (Albrecht 13 Fév. 1906)
A Bessé sur Braye, pour la mise à l'eau d'alevins de truites.
Cent dans la rivière l'Anille du Moulin Guillaume au bourg
de la Chapelle Saint-Simon.
Cent dans la rivière le Tusson, de la limite du territoire
de la Chapelle Gaugain à Vancé .
Frais occasionné pour cette mise à l'eau:
Chemin de fer et Tramway……………………0 f. 95
Transport par voiture de 200 alevins,
de la Gare de Bessé sur Braye,
dans l’'Anille et le Tusson … 8 F
Une collation à Bessé sur Braye……………. 1 f
Un déjeuner à la Chartre sur Loir ………… 1 f 25
Total :…………11 f 20
Remis à la Poste à St. Pierre, les deux procès–verbaux
de mise à l'eau, à Monsieur le Garde Général.
……. Ou bien cet autre alevinage manqué du 14 Février 1912 : ( Albrecht) … A la Chartre sur le loir, pour prendre livraison à la Gare d’un appareil contenant 100 truitelles devant être déposées à Vancé dans la rivière le Tusson. Attendu de 2 h à 9 h du soir. Rien vu à la Gare. Frais occasionnés : 1 voiture et 1 repas : 12 F
PV DE PÊCHE AUX ÉCREVISSES (seule espèce pêchée en forêt)
En forêt à cause de l'acidité des eaux, l'écrevisse à pattes
blanches n'arrive pas à grossir et à fabriquer de la carapace .
Le 18 août 1907 écrit : En tournée sur le ruisseau de Vaux, non navigable
ni flottable, sis au territoire de la commune de Courdemanche.
Suivi la rive droite du ruisseau de son embouchure à la source.
A 8 heures du soir, nous avons trouvé, les nommés Laudereau Clément,
Firmé Jules, Firmé Louis, Firmé Paul, lesquels étaient occupés à pêcher
l'écrevisse avec des balances de 19 millimètres, nous leur avons dressé
Procès-verbal pour pêche à l'aide d'engins prohibés. Puis nous avons
aperçu deux individus assis sur le bord du ruisseau, en face d'eux
il y avait six balances servant à pêcher l'écrevisse, tendues dans
l'eau et appâtées avec de la viande. Les balances avaient douze et
seize millimètres d'espacement entre les mailles. Nous leur avons
alors demandé leur nom. Ils ont déclarés se nommer Leseux Henri Jules
domestique, demeurant à Montreuil le Henri (Sarthe), Gaillet Henri Alfred
étudiant demeurant chez ses parents à Orléans 13 rue de la République(Loiret),
nous avons dressé procès-verbal à ces deux individus pour pêche à l'aide
d'engins prohibés, en vertu de l'Article 28 de la loi du 15 Avril 1829
et l'Article 3 de l'arrêté préfectoral du 3 Octobre 1906.
Nous avons déclaré la saisie des six balances,
que nous présenterons au Greffe du Tribunal à Saint-Calais.
Fait et clos à St. Pierre du Lorouer le 26 Août 1907 ; Signé Albrecht
Idem le 28 Août 1907 avec le Sieur Chennel Henri, cultivateur
au Moulin de Vaux à Courdemanche.
4 Sept 1910 :
PV pour Pêche avec carrelet non réglementaire sur la Veuve
( 18 mm de mailles), à l’encontre de Cosset louis Victor,
casseur de pierres, habitant Lhomme qui pêchait sur la veuve
de St. Pierre au Moulin St. Blaise.
11 Sept. 1910 :
Sur la Veuve de Brives à la Pointe, PV au Sieur
Boulay Louis Victor, vigneron à Lhomme, pris avec
un engin prohibé (saisie du carrelet)
En 1915 :
A l'étang de Gruau, une vente de poissons est organisée
par Melle Maubert Propriétaire : environ 100 livres de vendues.
Prix : Gros poissons : 1 la pièce, Alevins 6 F le cent.
ENQUETES
16 Oct. 1920 :
Enquête relative à la saison de la Fraye de la truite commune:
Note de Dabat Conseiller d'État ( Dr. Gal des E et F)
...J'ai décidé, en conséquence, que durant la période de 5 mois et demi,
qui commencera le 16 octobre 1920, pour finir le 31 Mars 1921,
tous les Brigadiers et Gardes des Eaux et Forêts, ayant un service
de pêche, auront à noter à leur date, sur le livret journalier,
les observations relatives à la reproduction de la truite commune
qu'ils pourront faire au cours de leurs tournées…..
Indiquer simplement, le lieu où le fraye a été constaté….
Les Préposés pourront noter également les renseignements de sources
sérieuses qu'ils viendraient à recueillir sur le même sujet auprès
des riverains et des pêcheurs.
31 Déc. 1920 :
Louis Pigault constate une fraye de truite commune dans le ruisseau de Vaux (St. Pierre du Lorouer).
Sècheresse de 1921
Influence de la sécheresse sur le peuplement des cours d’eau.
Lettre de l'Administration du 23 Mars .
A la suite d'un automne et d'un hiver exceptionnellement secs,
on peut s'attendre à ce qu'au cours du printemps et surtout de l'été,
le débit d'un certain nombre de petits cours d'eau,
ne vienne à baisser au point de faire craindre pour l'existence
de leur peuplement.
Je vous prie de faire surveiller la situation à ce point de vue et
de me rendre compte au cas ou elle deviendrait grave. Vous voudrez
bien provoquer éventuellement, les mesures que vous jugeriez
susceptibles d'atténuer les dommages à prévoir.
(Par exemple, le sauvetage des alevins, dans les bois loués
ou délaissés, en voie d'assèchement).
J'attire d'autre part votre attention sur la nécessité,
qui s'impose plus que jamais, d'effectuer avec soin,
les déversements d'alvins, ceux des salmonidés surtout,
de s'abstenir de toute opération de cette nature,
dans les sections dont on peut redouter le tarissement
au cours de l'été;
Il y aura lieu à reconnaissance préalable et méthodique des
emplacements propices aux immersions, afin d'éliminer,
dans toute la mesure du possible, les risques d'insuccès.
Il vous appartiendra , non seulement de notifier la présente
instruction, au personnel sous vos ordres et de tenir la main
à l'application de ces dispositions, mais encore d'intervenir
auprès des Sociétés et des Particuliers que vous savez
s'intéresser au repeuplement des rivières, en leur donnant
les avis qui peuvent leur être nécessaires, pour la bonne
conduite de leurs opérations piscicoles, au cours d'une année
qui s'annonce peu favorable aux intérêts de la pêche et
de la pisciculture .
Le Mans le 29 Mars 1921 . L'inspecteur principal des Eaux & Forêts,
Signé : Potel
Suite à cette sècheresse, un inventaire de toutes les mares et étangs pouvant contenir du poisson est lancé le 23 Mai 1922 par l’Office International de documentation technique
Note de Potel :( 11 oct. 1924) Les Préposés, particulièrement ceux du service Spécial de la Pêche, n’ont pas à se laisser arrêter, par les dépenses que peuvent entraîner les tournées relatives à la surveillance et à la répression des délits de pêche dans leurs circonscriptions. Signé : Potel : inspecteur principal des Eaux et Forêts
MODES DE PÊCHE ET ENGINS
1°/ Autorisés : - La ligne flottante, les balances ( Ecrevisses) - La cordée : ligne de fond à plusieurs hameçons, maintenue au fond par un lest, tendue le soir, relevée de bon matin . Ces lignes permettent de capturer Anguilles, Brochets, Carpes, Chabots, Chevaines, Gardons, Perches, Truites etc. ….pêche fructueuse par temps orageux.. - Le Carrelet ou filet immergé et autres engins dont la liste serait longue. 2°/ Non autorisés : - L’explosif, l’emploi de filets et engins à mailles ou à écartement de verges, inférieure à 27 mm.
La répression du braconnage, s'effectuait aussi de nuit à
deux, mais à ma connaissance aucun PV ne relate une pêche de
nuit avec engin prohibé.
La nuit le poisson est tranquille, il ne bouge pas, c'est au
petit matin que les braconniers venaient relever leurs engins prohibés.
En compensation, des mandats de gratification pour PV de pêche leur étaient versés
En 1933 :
Dernier procès-verbal de Pêche aux écrevisses (Sermaise) le 13 août.
Nous soussignés Leclerc Albert Garde des Eaux et Forêts à la
Résidence de Pruillé l'Eguillé ( Sarthe)
…. certifions, que faisant notre tournée vers 15 heures trente,
dans la Forêt de Bercé appartenant à l'état , sur la rivière dite :
Ruisseau de Sermaise, au Canton appelé Sermaise sis au territoire
de la commune de Pruillé L' Eguillé. Nous avons aperçu, assez
loin de nous, une femme jambes nues, avec un mouchoir pendu à sa
ceinture, longeant le dit ruisseau en l'inspectant attentivement
qui rejoignait un homme, tête nue, en chemise bleue et pantalon
noir et pouvant avoir une trentaine d'années, lequel relevait un
objet du ruisseau, qui nous a semblé de suite être une balance à
écrevisses. Puis continuant de descendre le ruisseau, l'homme
renouvela une dizaine de fois le même geste et chaque fois nous
avons pu reconnaître l'objet, pour une balance, dont deux nous
frappèrent par la couleur rouge de l'armature métallique.
Puis ils vinrent rejoindre d'autre personnes assises ou couchées
sur le sol dans une boucle de la rivière. Près d'eux une automobile
noire, conduite intérieure, était rangée en Forêt à proximité
de la route de la vallée de Sermaise. Nous continuâmes de nous
rapprocher vers eux, en nous dissimulant sous bois et nous réussîmes
à l'aide de jumelles dont nous étions porteurs, à relever d'une façon
certaine, le numéro arrière de l'auto, placé sur une plaque à gauche
est qui est:" 1952 QJ 2"…….. Presque aussitôt , une dame vient dans
notre direction, mais voulant nous coucher pour mieux nous cacher,
nous fîmes un peu de bruit et elle s'en retourna sans laisser
voir qu'elle nous avait vu, cependant après son retour, il y eut
moins d'animation et de gaieté dans le petit groupe qui nous semble
être de quatre personnes, dont un autre homme plus âgé à cheveux gris.
Puis tout d'un coup, l'un des hommes se leva et dit " Nous allons
aller ailleurs" et ils se mirent en devoir de préparer l'auto et
de ranger deux couvertures. Nous pensions qu'ils allaient alors
relever leurs balances, mais tout à coup, tout le monde monta dans
l'auto qui démarra aussitôt. Surpris, nous nous demandions si nous
pouvions nous être trompés ainsi sur leurs occupations, quand en
visitant le ruisseau, nous y avons trouvé vingt trois balances
amorcées de viande et garnies d'écrevisses, dont une à chaque place
où l'homme s'était arrêté et trois à proximité immédiate de leur
lieu de repos. Enfin huit ont effectivement la monture rouge comme
nous en avions aperçu deux, ce qui prouve que nous ne nous trompions
pas sur les occupations de ceux que nous supposions être des pêcheurs.
Nous sommes restés de faction aux alentours jusqu'à la nuit, mais
nous n'avons pas revu ces délinquants qui nous sont inconnus; puis
nous avons relevé les engins, dont quatre ne sont pas à mailles
réglementaires et avons rejeté les écrevisses à l'eau. Ces vingt
trois balances seront déposées au Greffe du tribunal correctionnel
du Mans. Nos recherches faites pour retrouver les délinquants,
n'ayant pas abouti jusqu'à ce jour, nous avons clos le présent
procès -verbal pour pêche sur autrui sans autorisation et pêche
avec engins prohibés . Signé Leclerc
*Leclerc constatera que des pêcheurs d'écrevisses sont
repassés le 19 août 1933.
Épilogue de ce PV du 13 Août 1933
A propos des délinquants du 13 Août 1933, Mr. Bouttier Georges cultivateur à la Maugerie, né le 9 juillet 1900 commune de Pruillé – fils de Marcel et de Marceline Tessier, Marié 5 enfants – jamais condamné déclare le 20 Août : " Je me souviens avoir été à l’eau au ruisseau de Sermaize le Dimanche 13 Août en compagnie de mon domestique Marcel porte âgé de 16 ans et avoir vu au bord du ruisseau trois ou quatre personnes ainsi qu’une automobile noire, à mon arrivée, ces gens m’ont demandé s’ils devaient déranger l’auto pour faciliter mon travail. Je leur répondis que ce serait en effet plus facile pour moi et ils la rangèrent sur le côté du chemin. Je ne fais pas d’avantage attention à ces gens et je ne les ai rien vu retirer de l’eau et je n’ai pas vu de balances à écrevisses.” Lecture faite . A signé “G.Bouttier”.
Ce PV sera abandonné le 27 Octobre 1933 faute de preuves suffisantes par Mr l’inspecteur.
Concession de pêche
1er. Sept 1936 : Reçu sur Bercé en communication, la copie de la concession de la pêche aux écrevisses, dans le ruisseau de Sermaize à Mr. Huger.
La dernière année de surveillance de la pêche André Pie, garde aux Renardières : part avec le brigadier, départ 7h30 à Laigné en Belin pour enquêter au sujet de déversement des produits de la fromagerie Desmarest, dans un cours d’eau. Retour 12h.
Cela augure bien des difficultés à venir dues aux polluants en tous genres. Par la suite, le service de la pêche sera progressivement abandonné par les préposés des Eaux et Forêts, à la naissance de la deuxième guerre mondiale.
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Bibliographie :
Revue Au Fil du Temps N° 34 & 35 - Pages diverses (Y. Gouchet - 2006/2007)