DES SECRETS BIEN GARDÉS
Maison forestière des Forges
La maison forestière des Forges est située sur la commune de Jupilles. Sa façade est exposée plein sud et est bordée de 1,10ha de terre dont une partie affectée à la pépinière. Bâtie en 1813, elle faisait partie de la « Brigade Est »… particulièrement dédiée aux Brigadiers. Elle est construite en lisière Est et proche du rond du même nom.
Sa rénovation datait des années 1950. Vendue, elle a pris un tout autre visage.
Voici la liste des forestiers ayant occupé cette maison forestière :
Anecdotes liées au poste :
Pierre Jean Venot 47 ans est né le 5 février 1822 à Le Froust - Saint-Nicolas-desBois, Orne et décéde le 24 juillet 1875 à Jupilles. Garde cantonnier sur Jupilles, il épouse Marie Anne Pollard mais perdent en 1869 leur fille Marie Alexandrine Venot (3ans).
Le garde Bordeaux, fait le 16 mai 1910 une découverte non loin de là : « Été surveiller la parcelle 33 des Renardières où il avait été trouvé des ossements humains »
Cette maison était dotée d’une pépinière, dans laquelle le brigadier Louis Esse, venait cultiver topinambours et betteraves (Bougreau 1913).
Fernand Peltier (père) arrive du poste de la Tasse le 1er avril 1921 avec son épouse Lucile Guimier et son fils Fernand Henri Lucien, né le 24 avril 1918. Il passe avec succès le concours de brigadier des Eaux et forêts le 28 octobre 1925 (après avoir tenté celui de 1923), mais décline, de 1926 à 1928 tous les postes qu’on lui propose dans l’Orne ou le Perche.
Il démissionne donc de son avancement et reste sur Bercé.
Nouveaux refus de prendre poste en Bretagne à Rumengol en 1929, Landivisiau et Pluvigner (1930) puis Dreux et Perseigne (1933)… Après 8 refus, le 2 juillet 1934, Fernand Peltier se porte «Chez le Brigadier lui remettre ma demande de nomination au grade de brigadier….et mon maintien au poste actuel.»
Comme quoi la fidélité est toujours récompensée.
Il remplace ainsi le 31 janvier 1935 le brigadier Albrecht en partance pour la retraite dans la bonne ville de Mayet.
Le brigadier Poumerol dont l’épouse, originaire du Puy (Haute-Loire) était institutrice à Jupilles et ralliait ce bourg en vélo, n’obtiendra le poste de la Huberdière, (pourtant moitié moins éloigné) qu’en janvier 1943, après le départ en retraite de Peltier (père).
Quand à Boulanger, qui avait demandé la Tasse… il attend avec impatience le départ du garde Daviron.
Venant de Saint-Germain-en-Laye en septembre 1947 le garde Forgeoux est quant à lui, plus technicien de chasse que forestier. Il rejoindra donc tout naturellement Chambord en 1949, d’office et dans l’intérêt du service.
Sur la photo ci-dessus prise en 1958 aux Forges à l’occasion du départ de Foucault en Vendée, on peut reconnaître (de haut en bas et de gauche à droite) les forestiers suivants: Pelletier, Goenvec, Gendre, Rimasson, Visage, Calvel, de Moustier, Foucault, Lorne et Pie.
Les chefs Visage et Pie profiteront de la proximité de la forêt de Bercé à l’heure de la retraite (à Mayet et Laillé). L’installation de WC intérieur date du 9 octobre 1963, quand au chauffage central il sera installé le 27 juillet 1971. Le téléphone est monté en 1961. Une voiture est affectée au poste en 1967 (2cv). Des travaux auront lieu aux Forges en 1979.
En 2004 la maison est vendue à un lieutenant de Louveterie comme maison particulière.
Autres articles concernant les maisons forestières :
Maison forestière des Profonds-Vaux
Maison forestière des Boussions
Maison forestière de la Doucinière
Maison forestière de la Huberdière
Maison forestière des Hutteries
Maison forestière des Renardières
Bibliographie :
Revue Au Fil du Temps N° 22 de 12 -2003 - Pages 5 à 7 (Y. Gouchet)