DES SECRETS BIEN GARDÉS
Carrières forestières
A propos
à propos des routes et chemins
L’ouverture des carrières est subordonnée aux arrêtés préfectoraux.
L’ouverture des routes est un chantier d’envergure imaginé en 1783 et qui commencera peu après 1850, pensez donc :
plus de 100 km de route à créer ! Des routes droites, défiant tous les obstacles naturels (telle la côte de l’Hermitière)
C’est le chantier du siècle en forêt!
Bon nombre de cantonniers et gardes-cantonniers sont délégués à la mise en forme des routes forestières.
Les carrières tournent à plein régime.
Vers 1840, du temps d’Isidore Wautot, ingénieur arpenteur, de nombreuses routes forestières ont été améliorées par l’ajout pierre. Avec le mauvais temps, il n’était plus possible de sortir les gros bois.
Carriers et cantonniers sont la nouvelle priorité des Eaux et Forêts. Des gardes cantonniers sont recrutés dans cette optique, rendant accessoirement service aux gardes forestiers, en morte saison (Hiver). Les carrières sont toujours implantées en zones relativement peu boisées, ces zones dites pauvres, où la pierre affleure.
Elles ne sont jamais très loin des routes, car le transport à cette époque n’est pas chose aisée dans les terrains détrempés.
Mécanisée sur le tard, l’exploitation des pierres a réclamé des carriers beaucoup d’énergie et de sueur.
Entre 1850 et 1963 les carrières de Bercé fourniront tout aussi bien la pierre nécessaire à l’entretien du réseau routier domanial que vicinal.
Les extractions, qui emploient bon nombre de carriers se déroulent à la belle saison. Des milliers de mètres cubes de pierre seront ainsi déposés en tas le long des routes, sur les gares à pierres et étalés méticuleusement par les cantonniers forestiers.
L’exploitation des carrières favorise l’économie locale car les communes avoisinantes obtiennent sous la responsabilité des maires, des concessions renouvelables et trouvent ainsi sur place, la pierre et le tout-venant nécessaires aux réfections des routes et chemins vicinaux.
Les travaux routiers forestiers, sont surveillés par les gardes cantonniers préposés aux stations (une sur chaque brigade).
Les ouvriers sous leurs ordres sont chargés de l’entretien des voies de communication, des ponceaux, du fauchage des bermes, du tracé des nouvelles routes, telle celle de la Vallée Noire, en juin 1881.
Ils seront rémunérés 50 journées à 2 francs par jour pour cette tâche. Ils sont aussi employés en carrière et doivent avoir pour le moins, une constitution robuste.
Quand le banc de pierre se faisait insistant, on n’hésitait pas à faire parler la poudre !
Les montures et leurs charrettes distribuaient ainsi ces précieux cailloux, mètre par mètre, à la plus grande satisfaction des futurs utilisateurs de la forêt.
Extraits des vieux registres
Pour une meilleure situation des lieux, voici une autre carte :
1881
Le 15 juillet, le garde Eugène Crossoneau rapporte : « J’ai fait ma tournée dans les cantons des Clos, Monnées et VAU DU PUITS (5), visité les carrières de ce dernier, j’ai recommandé aux ouvriers de les tenir en bon état et de ne pas faire de trous ailleurs que dans l’excavation déjà faite. »
Le 20 juillet 1881: « Je me suis rendu dans le canton de la VALLÉE DES PIERRES (2) pour visiter les carrières destinées à la confection de la route de la Vallée Noire. »
1883
Le 7 juillet : Des fouilles sont entreprises dans le TERTRE AUX BŒUFS (3) pour trouver des carrières de pierres.
1884
En Avril 1884 : délimitation des carrières de Tertre Aux Bœufs.
Le 12 mai : le garde Eugène Crossoneau et le brigadier Houbant (brigade est) sont «…à faire des fouilles pour reconnaître les endroits où l’on pourrait ouvrir des carrières pour extraire des matériaux, en vue de la construction de la route du Clocher. »
Le 31 mai 1884 les carrières sont ouvertes.
Le 18 juin 1884: « recommandé aux ouvriers de mieux purger de terre les matériaux sur carrière. »
1885
Le 9 juillet, Sylvain Perriot rapporte : « Visite les carrières des MONNÉES (1)» Le 7 août 1885 : «Visité les carrières des FOLLETS (4).»
1893
Procès–verbal du 22 juin 1893 contre Moncelet Alexandre
« L’an mil huit cent quatre vingt treize le vingt deux du
mois de juin, Nous, soussigné Leroy Pierre-Marin, garde
forestier à la résidence de Marigné, assermenté et revêtu
des marques distinctives de nos fonctions, certifions
que faisant notre tournée vers huit heures du matin dans
la forêt de Bercé, appartenant à l’État, au canton appelé
les Hutteries parcelle 15 sis au territoire de la commune
de Marigné et dont le bois est âgé de vingt-deux ans environ.
Nous avons remarqué qu’il avait été extrait et enlevé de
la carrière des Hutteries dont monsieur Hureau Jean entrepreneur
à Marigné est concessionnaire, de la pierre brute et du sable.
Nous nous sommes transportés au domicile d’un sieur Moncelet
Alexandre âgé de 37 ans, sous-traitant de monsieur Hureau pour
lui demander des renseignements relatifs à l’enlèvement précité.
Il nous a répondu d’un air narquois que nous n’avions pas besoin
de chercher, que c’était lui qui avait fait cet enlèvement pour
ses besoins particuliers, et nous avons constaté que des ouvriers
maçons occupés à la construction d’une annexe à la maison du su
nommé, avaient commencé l’emploi des matériaux pris en délit
comme il est dit plus haut. Nous estimons les pierres à trois
charges de voiture et le sable à une charge de voiture attelée
d’un cheval. Vu la solvabilité du sieur Moncelet, nous nous
sommes abstenu de saisir les matériaux restants. La maison du
sieur Moncelet a été construite, à distance prohibée par une
autorisation de monsieur le Préfet, voilà 9 ans. Fait et clos à
la maison forestière des Hutteries, les jours mois et ans que dessus.
Leroi Pierre Marin »
1894
« Sur la brigade ouest (ouest de la ligne de Grammont) : ouverture de JORIETTE (6). » P. 48-49. Le 1er novembre 1894 : « Extrait 54m3 et au 2 décembre : 42m3. » En 1896, Joriette produira 110m3.
Règlement des carrières en 1894
1895
« Les carrières de la GUILTIERE (15) fonctionnent » P. 86 et P. 69.
En 1905 : « Ouverture des carrières de HAUTE PERCHE (11) » P. 39.
1907
Une partie des carrières de la Guiltière est exploitée par Mr. Avisse, à BEL AIR (8) (fermée en 1950) et aux HUTTERIES (10).
Celle de Mr Hureau est située au GRAND HÊTRE (9) P. 64. À cette époque l’on parle alors de l’ouverture et du comblement des tombes (fosses pédologiques ou de sondage) nécessaires pour tester l’emplacement des futures carrières.
Durant la 1ère guerre mondiale :
Le 7 avril 1916 : comblement d’une fondrière sur la route du Clocher. S’agissait-il de celle de l’Hermitière ?
26 novembre 1917 : « Extraction de pierres par les prisonniers de guerre au TERTRE AUX BŒUFS (3) P. 265 et carrière de la BOULAIE (17). »
Décembre 1918 : CROIX VENEUR (2) P. 235, d’août jusqu’en novembre : cassage des pierres.
1919
20 février: au Canton de Bel Air et en réunion de brigade, les gardes Silvestre, Bougreau et Robert, se rendent au piquetage et à la délimitation de la Carrière affectée à l’armée Américaine (14) sur la route de Mayet.
1922
La carrière de la GUILTIERE (15) P.76, donnera des pierres pour les Ponts et chaussées.
Priorité 1924
Chemin de l’École forestière (qui mène au chêne Boppe) et fontaine de la Coudre.
1926
28 Juillet : le garde Louis Pigault rapporte : « Suis allé le soir avec le brigadier et M. l’Agent-voyer (a) cantonal d’Écommoy à la carrière des HUTTERIES (10), pour la délimitation d’une carrière destinée à la Commune de Saint-Mars-d’Outillé, parcelle 12. Pruillé-l’Éguillé, Marigné-Laillé, Téloché, Écommoy, tireront aussi de la pierre en Bercé aux Hutteries, pour l’entretien de leurs chemins ruraux et vicinaux ».
(a) l’Agent-voyer est un fonctionnaire des Ponts et Chaussées, chargé de veiller à l’entretien des routes et chemins vicinaux.
1927
Ouverture des carrières de LA CROIX GUINET (16) P. 87.
Témoignage d’Alphonse Fougeray.
« En 1927, j’avais 17 ans. J’étais roulier, c'est-à-dire
que j’effectuais des transports de matériaux pour le
privé et le Public. C’est ainsi que je me suis occupé
des transferts de cailloux pour encaisser, remblayer
les routes du canton de Lucé et même de Château-du-Loir,
pour la voie de Saint-Pierre à Flée. Avec mon tombereau
et mes quatre chevaux, j’allais aux carrières de Bercé,
principalement aux Hutteries. Les gars de la forêt
remplissaient le tombereau et j’allais déposer les
cailloux en tas le long du chemin à réparer. Pour guider
l’attelage, j’étais obligé de m’installer sur la selle
du percheron de tête durant tout le voyage. Mais au retour,
je m’installais dans le tombereau vide qui rentrait tout
seul à l’écurie. La plupart du temps, quand les chevaux
s’arrêtaient, c’est que j’étais tout bêtement arrivé à
la maison, à Fresnay, sur Villaines. Là, je dételais,
pansais et nourrissais les bêtes. À mon tour alors,
de me mettre à table. Au bout de plusieurs mois de telles
corvées, je devais enlever la corne qui me durcissait
l’intérieur des cuisses avec un rasoir, le coupe choux !
Heureusement, en 1929, j’ai pu m’acheter un camion d’occasion :
il avait encore des roues à bandage et une transmission
à chaîne. C’était un vieux coucou de la guerre 14, mais
il m’a permis de faire le Roulier encore longtemps. »
La carrière des Hutteries (10)
1895 - 1951
En contemplant les plaies béantes laissées par leur exploitation, on peut facilement réaliser que les carrières des Hutteries font partie des plus importantes de Bercé. Des milliers de tonnes sortiront ainsi de leurs entrailles.
Suite au feu du 29 mars 1929, on décide de délimiter une carrière au canton des Hutteries, parcelle 12 .
Sur la brigade est, dans la carrière des Follets, le 15 mai, les carriers en creusant pour extraire la pierre ont occasionné la chute de deux chablis “chêne”.
(Chablis : arbre renversé par le vent)
Le 30 juin 1929, il y eut de la part de M. le maire de la commune de Marigné (M. Niqueux) une demande d’extraction de pierres pour l’entretien des chemins communaux, à l’ancienne carrière des Hutteries. Cette demande a pour but de procurer des pierres aux prestataires ayant opté pour la prestation en nature. En effet les réparations faites à tous chemins pouvaient être réglées soit en nature (fourniture de pierres) soit en paiement argent.
Note de P. Aubert, inspecteur principal :
« De 1911 à 1915 Marigné avait obtenu la concession
d’une carrière dans la P. 11 des Hutteries -
concession accordée sous responsabilité du maire
avec une demande de 30 m3/an. Si les prestataires
veulent des pierres, il leur en sera délivré à 2 F/m3.
Le prix du m3 sera à l’avenir porté à 5 F/m3 à
partir du 1er janvier 1930. »
13 avril 1930 : « Constaté que du feu avait été allumé dans une cabane de carrier, carrière des Hutteries. Ai éteint ce feu qui menaçait de brûler une brouette et divers outils. » (Pigault)
21 novembre 1931 : « Pris connaissance d’une décision de M. l’inspecteur Principal datée du 19 courant autorisant le transport par camion automobile des pierres. »
Note de l’inspecteur :
«L’entrepreneur fournira 5 m3 de pierres sur les routes
de Marigné à Lucé et de Grammont aux endroits désignés
par le garde du triage. »
Le 31 décembre 1931 : Autorisation de faire extraire par M. Mayor entrepreneur dans la F.D. de Bercé à la carrière des Hutteries. 1F/m3 sera perçu par le receveur des Domaines.
Le garde Pigault note : Vu des ouvriers au comblement des trous, chemin des carrières des Hutteries, Proust et Chantoiseau au ragréage des ornières près de la carrière.
Le matériel :
A cette époque, le tourisme émerge et il y a nécessité d’opérer un entretien supplémentaire correspondant au surplus de circulation sur les routes forestières dû à la fréquentation des voitures automobiles citadines.
Monsieur Grégoire Arsène demeurant à Beaumont-Pied-de-Bœuf, peut nous faire des brouettes de terrassiers au prix de 200fs l’une, livrée à la Coudre. Le prix du tombereau dit de « cantonniers » serait de 1000fs.
Chez Monsieur Godin charron à Jupilles : Prix des brouettes 220fs, tombereau de 800 à 900fs.
Pour les barres de mineurs qui seraient nécessaires, il faudrait les dimensions et les formes suivantes: longueur 1 m 50, pointe carrée d’un bout et pointe plate de l’autre (fer rond 28 mm). Dans le lot de barres de fer récupéré, il se trouve une barre qui peut faire 4 pinces.
1930
Ouverture des dernières carrières.
Dans la carrière des TREMBLES (18) parcelle 137- l’ouvrier carrier est Simon.
Le permis d’extraction du 21 juin 1932 n’empêche pas la carrière d’ouvrir en octobre 1930 avec celle de SERMAIZE (19) (P.173/176 –carrière de pierre cassée).
Visite de ces carrières le 3 février 1933 avec Monsieur Rebut (entrepreneur) et M. l’ingénieur du service vicinal d’Écommoy.
Le garde Leclercq constate à ce sujet le 10 mai 1933:
vu les ouvriers de la carrière de Sermaize et leur ai indiqué les limites jusqu’où peut avoir lieu l’extraction des 250m3 de matériaux d’empierrement désignés au permis n° 2 pour M. Paul Hummel de Marigné.
Cubé à Sermaize, du mois d’avril au 11 juillet 1933: 307m3. Constaté le 12 juin que les ouvriers avaient extrait de la pierre jusque sous quelques arbres de limite; leur ai interdit formellement de continuer à extraire ainsi jusqu’au pied des arbres.
Production carrière des Trembles en 1933 : d’avril à novembre : 316m3.
Conseil municipal d’Écommoy
(Ouest-Éclair du 25 novembre 1934)
Matériaux pour chemins vicinaux et ruraux.
— M. le maire expose au Conseil municipal que
l'autorisation accordée à la commune d'Ecommoy
d'extraire, en forêt domaniale de Bercé, les
matériaux nécessaires à l'entretien de ses
chemins vicinaux ordinaires et ruraux vient
à expiration le 31 décembre prochain et qu'il
y a lieu d'en demander le renouvellement pour
une période de six années, allant ainsi
jusqu'au 31 décembre 1940.
Le Conseil adopte les propositions de M. le maire
Achat de pierres pour chemins.
— M. le président soumet au Conseil municipal
une lettre qu'il a reçue de M. Hummel, entrepreneur
à Marigné-Laillé, par laquelle ce dernier s'engage
à fournir, en 1935, de la pierre cassée, provenant
de la forêt de Bercé, au prix de 55 francs le mètre
cube rendu sur les chemins de la commune.
Le Conseil accepte le prix offert.
1936
7 mars : « Visite des carrières des Trembles au sujet de l’agrandissement de celle de la commune de Jupilles, dont est demandé l’agrandissement. Constaté que cette carrière peut encore largement suffire aux besoins de cette commune jusqu’en 1940 avec une extraction même supérieure à 150m3/an. Constaté également que la partie demandée comme agrandissement a déjà été en partie fouillée et qu’elle est bien repeuplée, et que l’extraction dans cette partie, tout en donnant probablement davantage de matériaux que la carrière actuelle, obligerait à déboiser une partie en meilleur état que la carrière « actuelle ».
Durant le deuxième conflit mondial.
1939
Les carrières de la Boulaie et de GAIE-MARIÉE (20) dite aussi des Vieux-Puits (la dernière à fermer en 1963) sont en activité. Cheval et tombereau de l’administration s’acquittent du transport des moellons et du tout-venant. Les déchets de carrière sont revendus aux particuliers.
1941
Surveillance par le garde Volard des chômeurs de février à avril sur la route de la carrière de Gaie-Mariée. Transport par camions de pierres de la carrière de la HUBERDIÈRE (17) et de celle des VIEUX- PUITS (20) pour la route de Gaie-Mariée (dite route des chômeurs).
1946
Les ouvriers sont occupés au découvert, c’est à dire à enlever le terreau, le charger avant l’ouverture de nouveaux trous. La carrière de Gaie-Mariée offre pierres et tout venant.
1950
26 août : arrêt de la confection de la petite pierre d’entretien dans cette carrière, fabrication d’une remorque à pierres pour le tracteur.
7 mars 1950 : construction d’une baraque de carrière à Gaie-Mariée. Une avancée et non des moindres : l’arrivée du tracteur permet le chargement aisé de la pierre, le 1er octobre 1953.
1956
Septembre : 2 ouvriers y travaillent à l’année et y extraient 700 m3 de pierres et 400 m3 de matériaux d’agrégation.
1963
C’est la fin de cette activité peu forestière mais au combien importante dans la gestion forestière à venir.
1972
L’équipe de marteleurs entre en action au niveau de la carrière de Gaie-Mariée : les gardes Peltier, Goenvec, Fivaz, Lereste, Royer accompagnés de l’ingénieur Henri Hoyau et du photographe Robert Calvel.
Voici quelques noms de carriers relevés au fil des vieux registres: Dans la carrière communale de la GUILTIERE (15) pour Mayet en 1903 les carriers sont : Rouault, Busson, Leroux Gustave (transport), Delcourt Achille de Beaumont en1954, Fefeu Roland 1956/1957 de Jupilles.
1973
Ouvriers carriers de la 1ère brigade (Est) :
1946 : Corvassier, Lemarchand, François. 1950 Carrière de Gaie Mariée: Lecomte, Bouyer, Pasquier, Perroux, André Pigault, Chignard (en 1952 au mois de mai et à deux : 38 m3). Le transport de pierres sur les routes est effectué avec le camion des Eaux et forêts conduit par Victor Georges.
Ouvriers carriers de la 2ème brigade (ouest):
Pichon Jules de la Souchetière à Pruillé-l’Eguillé dans la carrière de la VALLÉE BOURDAINE (10). Cissé Georges du Clairet à Pruillé-l’Eguillé, Chaligné à la Pérotière sur Pruillé-l’Eguillé, Trameau à Pruillé-l’Eguillé, Le Marchand Alexandre de Marigné-Laillé né en 1885 à Mayet, Bignon Jean-Baptiste né en 1885 à Marigné. Busson Eugène de Marigné né en 1902 à Mayet. Gonet Auguste de Marigné né en 1895 à Laigné-en-Belin (en 1940 carrière des Hutteries), Fouassier William né en 1906 à Marigné embauché le 17 septembre 1945.
Hutteries P.11
Du 1er janvier 1946 au 31 décembre 1948 le carrier est : M. Odiou payé 6 fr. le m³.
Hutteries P.12
Du 1er janvier 1947 au 31 décembre 1948, les carriers sont M. Péan (redevance 5 m³ /an : prix du m³ 8 fr.), et Gonet Marcel Marigné 1950 (son salaire d’avril 1956 s’élève à 23.842 fr).
Quelques cantonniers des villages aux alentours :
Rivière Auguste, St Vincent du Lorouer, Cantonnier vicinal en 1891. Ferré René, Thoiré/Dinan, Cantonnier vicinal en 1936. Escandre René, Chahaignes, Cantonnier/cultivateur en 1851. Leclerc Louis, Chahaignes, Cantonnier en 1861. Ronciere René, Chahaignes, Cantonnier en 1861.
Arthur Pasquier (fils) né le 6 juillet 1915,
commença à travailler en forêt après guerre, car
durant cette période, il était prisonnier en Allemagne
près de Berlin dans une ferme de 1944 à 1947.
Revenu en 1952, il travaille donc en forêt
jusqu'en mars 1961, date à laquelle il rejoint
l'entreprise ARO de Château-du-Loir.
« En forêt nous nous déplacions soit à vélo,
soit plus tard en moto. Le mauvais temps était
la chose que nous redoutions le plus. Mes repas
étaient préparés par mon épouse et se composaient
de pain, cidre, viande (grillade de cochon) d’un
morceau de fromage et d’un fruit. Mon travail était
plus celui de cantonnier de forêt que de sylviculteur,
bien que je travaillais de temps à autres à la
pépinière et à quelques plantations. Je conduisais
parfois le tracteur. Avec Marcel PERROUX, je chargeais
la pierre dans les camions. » (6 juin 1997)
L’étude du sous sol de nos jours :
Le Bureau des Recherches Géologiques et Minières a prospecté par forages, durant l’au tomne 1999 afin d’étudier plus précisément la nature du sous sol de Bercé et d’en tracer une nouvelle carte géologique.
Autres articles concernant les voies forestières:
Les cartes pour se rendre à Bercé
Bibliographie :
Archives et livrets d’ordres du massif forestier de Bercé
Photos Robert Calvel
Revue au fil du temps n° 18 du 31 décembre 2002 et n°19 du 31 mars 2003 (Y. Gouchet).
L’Or Vert de la Sarthe aux éditions de la Reinette (2007 - Traces - Yves Gouchet )