DES SECRETS BIEN GARDÉS
Les ateliers
Les ateliers
Les petits métiers se sont développés dans les massifs malaisés à exploiter et écartés des voies d’eau ou de terre; La confection d’objets représentait un moyen de valoriser sur place les matières ligneuses et de leur ouvrir malgré les obstacles, une certaine zone d’exportation».
– P. Deffontaines.
Une particularité méconnue de Bercé, c’est d’avoir produit un temps de la résine.
En effet, de 1919 à 1931 nombre de pins ont subit cette traumatisante expérience du gemmage. Mais ces ateliers n’ont pas su attirer, contrairement à ceux du merrain l’attention des photographes. Les bois de merrains étaient transformés en douelles pour barriques dans les ateliers situés en forêt ou dans les villages, tels ceux des tonneliers huiliers, recensés par Lucette Bardet de Château du Loir : 1755 : René Savignard (la Huberdière) 1806 : Pierre Savignard (Thoiré) et Jean Savignard 1843 : Prospère Savignard (Volumiers) Ou plus proche de nous, celui d’Albert Gateau, artisan tonnelier à St Vincent du Lorouër (1891-1987)
Lucien Miat a travaillé pour le Père Provost à la tâche, il a fait du merrain jusqu’en 1963 (il y en avait d’autres, mais ils sont décédés) Après il a été tonnelier et faisait des barriques à la Chartre sur le Loir* (Témoignage de Marcel Perroux, né en 1922)
Les ateliers en forêt, prennent ainsi place autour des loges, elles mêmes situées au cœur des ventes. La maison Gauthereau a été la dernière à fabriquer le merrain en forêt.
Les Fendeurs, les bûcherons, les mérandiers, les éhouppeurs, tous ces corps de métier s’entendaient très bien. Les ouvriers qui faisaient du merrain faisait du feu à même leur belle cabane pour chasser les mouches. Ils faisaient leur merrain directement en forêt. L’atelier de merrains est ici mis en scène sous deux aspects différents. Il pouvait être fabriqué dans ces ateliers, aussi bien des lattes, que des éclisses, des échalas ou des bardeaux : Jules Bellanger faisait des bardeaux en châtaigner. Le Père Drouault, a fait du merrain jusqu’en 1947. Les derniers bardeaux qu’il a fabriqué ont été commandés et non pris. Il partait l’été en Forêt à 5h du matin, se reposait 2h l’après-midi. L’hiver il faisait ses merrains avec son gars : Roger. (Témoignage de Marcel Perroux, 1997)
Fendeurs recensés à partir de 1850
Nom Prénom Village
BEAUCHAMP Eugène Marigné Laillé BIGNON Pierre Chahaignes BIGNON Jacques Chahaignes BIGNON Jacques Chahaignes BIGNON Julien Chahaignes BIGNON Jacques Chahaignes BOUSSION Julien St Vincent BRANJONNEAU Alexandre St Vincent BUSSON Louis St Vincent BUSSON Eugène St Vincent CADOR Victor Lavernat CHALIGNE Henri Marigné Laillé CHÂTEAU Louis Lavernat DEREAU René St Vincent DEREAU Etienne St Vincent DEREAU Etienne St Vincent DOMMÉE Etienne St Vincent DOMMÉE Jacques Chahaignes DOMMÉE François Chahaignes DOUCET Pierre St Vincent DROUAULT Gabriel St Vincent DROUAULT Laurent St Vincent DROUAULT François St Vincent DROUAULT François St Vincent DROUAULT Etienne St Vincent DROUAULT René St Vincent DROUAULT René St Vincent DROUAULT René St Vincent DROUAULT Jean Baptiste St Vincent DROUAULT Alexandre St Vincent DROUAULT Joseph St Vincent DROUAULT Joseph St Vincent DROUAULT René St Vincent DROUAULT Victor St Vincent/St Pierre DROUAULT Arsène St Vincent DROUAULT François St Pierre GUIMIER Jean Baptiste St Vincent HERVÉ Gabriel Jupilles HUGER Julien St Vincent JOUSSE Auguste Lavernat LEBERT Antoine St Vincent LEBERT Antoine St Vincent LEMOINE Pierre Chahaignes LESNAULT Jean Chahaignes MAILLARD Charles Thoiré/Dinan RICHER Louis St Pierre ROGER Victor Lavernat
Cette liste est non exhaustive !
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Bibliographie :
Bercé, une forêt d’exception (Y. Gouchet - 2018)